16mm, 1.33, 56 min, couleur, 25 fps, mono
v.o. english, s.-t. français

Images
Patrik Duval
Animation et banc-titre
Dominique Comtat
Son et mixage
Luc Yersin
Montage
Véronique Goël
Direction de production
Pierre-Alain Schatzmann
Avec
Alexander Balanescu, Dolly Koritzer, Clare Connors, Rohan de Saram, Kate Musker, Tony Hinigan, Yossi Balanescu
Musique
Sei Capricci per violino de Salvatore Sciarrino,
Production
Scherzo Films, Genève
Urbane Ltd., Londres

Esquisse d'un portrait d'Alexander Balanescu, violoniste virtuose, Caprices est également une interrogation sur la manière de filmer la musique et sur la manière dont la nature d'une même musique se modifie selon les conditions de sa réception.

Music film with an extraordinary structure. The film is a sketch of Alexander Balanescu, the virtuoso violonist and former member of the famous Arditti Quartet. It is not a real documentary : the film is made on the basis of a scenario written in advance and Balanescu in fact plays a role. He keeps playing the same piece, Sei Cappricci, a piece for solo violin by the italian composer Salvatore Sciarrino . The piece is used as concert music, film music, rehearsal music and as background music. The film does not only provide a portrait of a great musician, but also poses questions about the way in which music is usually filmed and the way in which music changes according to the circumstances in which it is heard.

Alexander Balanescu est né à Bucarest, Roumanie. Il commence l'étude du violon à l'âge de six ans. Il débute à onze ans avec l'Orchestre symphonique de la Radio roumaine, interprétant le concerto de Mendelssohn. Il perfectionne sa formation musicale en Grande-Bretagne et à la Julliard School of Music de New York. Ces dernières années la musique contemporaine et surtout les créations sont devenues l'essentiel de son répertoire. Membre du quatuor Arditti pendant quatre ans, il quitte le groupe en 1986, pour fonder, en 1987, le Balanescu Quartet.

Les 6 capricci de Salvatore Sciarrino (né à Palerme en 1947), ont été commencés en 1965 et publiés en 1976. Le matériau sonore est travaillé, avec une rigueur pleine de fantaisie (la contradiction est seulement apparente) conduisant à la fin à une extrême diminution de l'émission sonore. Le jeu des harmoniques suspend la ligne musicale à des hauteurs sidérales et semble s'attacher, dans une sorte de défi au vide, à des filigranes d'une grâce quasi galante, les irruptions soudaines de violente intensité allant du pianissimo au fortissimo et vice versa ainsi que l'envahissement de nouveaux systèmes de production du son (glissandos vertigineux et très rapides, sons brossés), élargissent la perspective de l'oeuvre à des réfractions inouïes. Une légèreté céleste se mesure voluptueusement avec le poids terrestre des âpretés métalliques et se joue diaboliquement de perfidie de l'arabesque. La virtuosité se moque d'elle-même...
Dino Vilatico

Lire plus / Read more (1)(2)(3)